Nous étions 13 Aphidiens pour la visite De TASE et du Canal de JONAGE à Vaulx en Velin .
Ces visites très intéressantes ont été richement commentées par Maxime Sermet, guide conférencier
1 – Petite cité ouvrière et Usine de TASE
Créée en 1925, l’usine TASE (Textile Artificiel du Sud-Est) a été fondée par la famille Gillet ayant fait fortune dans la teinture en créant le noir absolu sur soie naturelle.
Cette usine de viscose, dangereuse et polluante, est construite loin de la ville et mobilise le chemin de fer de l’est lyonnais, l’énergie du Rhône captée par l’usine de Cusset et la nappe phréatique abondante présente en faible profondeur à Vaulx-en-Velin.
Avec ses cités jardins, son foyer de jeunes filles, son église et son dispensaire, l’usine classée forme un ensemble industriel remarquable presque entièrement préservée, sans pareil dans la métropole.
Un groupe de grévistes immortalisé le 20 juin 1936 devant l’usine TASE
Un groupe de visiteurs qui se prépare pour le déjeuner…
Lors de cette balade de deux heures, nous avons déambulé dans la Petite Cité ouvrière intacte depuis sa date de construction en 1924.
Nous observons les points remarquables de la cité comme le restaurant “La Boule en Soie”, la place de l’ancienne église, l’ancien foyer de jeune fille Jeanne d’Arc ou encore l’ancienne infirmerie.
La suite de la balade se déroulera au sein de l’usine TASE. Nous avons traversé la dernière aile encore existante pour s’offrir une vue imprenable sur le nouveau quartier du Carré de Soie.
La visite se termine au sein du local associatif ou une exposition photographique et un métier à filer la dentelle de quinze tonnes trône dans la salle .
2 – Le Canal de JONAGE et son belvédère
En 1899, un des plus grands chantiers de toute l’histoire de France s’achève. 17,5 kilomètres de canal creusé accompagné d’un déversoir, un barrage et une usine hydroélectrique.
De 1894 à 1899, 400 ouvriers travaillent jours et nuits sur le chantier, usant de machines qui pour certaines furent spécialement créées pour l’occasion.
Cette opération colossale, financièrement égale à celle du tunnel sous la Manche, vise à améliorer la navigation, protéger les terres des crues du Rhône et à produire de l’électricité bon marché pour les machines à tisser Croix-roussiennes qui se mécanisent.
Nous sommes revenus sur l’histoire mouvementée du Rhône, les efforts entrepris pour le dompter, le canaliser.
Une promenade pour prendre conscience du chantier colossal du canal, de ses enjeux économiques et politiques à l’heure de la mécanisation des moyens de production.
Cette visite nous a permis de revenir sur cette épopée extraordinaire qui n’a jamais pris fin : l’usine de Cusset produit encore de l’énergie propre pour 120000 Villeurbannais.
La visite se termine en apothéose, perché au-dessus du canal, sur le Belvédère d’EDF, une passerelle métallique d’une vingtaine de mètres de long, pour découvrir toute l’ampleur de l’aménagement de Cusset.
A très bientôt pour d’autres visites et merci de venir plus nombreux.
Compte rendu rédigé par Francis Fournier