Association pour le Patrimoine et l'Histoire de l'Industrie en Dauphiné

Transports en commun et carrossiers du département de l’Isère

 Conférence présentée par

Jean-Marie Guétat,
Association Standard 216 – Histo Bus Grenoblois, musée Histo Bus Dauphinois

 lundi 25 novembre 2024

Compte rendu de la Conférence

 

Conférence 2024 JM Guetat Histobus - photo1

La conférence et la discussion

rédigé par Anne Laffont

Conférence

(avec quelques informations issues de la conférence qui complètent le texte remis par le conférencier)

La conférence est donnée par Jean-Marie Guétat, co-fondateur de Standard 2016 – Histo Bus Grenoblois, accompagné de Sylvain Blanchard, trésorier de l’association.

Historique de l’association
(pour en savoir plus : http://www.standard216.com/lassociation/historique-de-standard-216/)

Elle a été créée en mars 1989 dans le but de sauvegarder les bus, cars et trolleybus ayant circulé sur les réseaux Grenoblois (SGTE, VFD, TAG) et de l’Isère. Elle avait également la vocation d’avoir un fonds d’archives sur l’histoire des transports Grenoblois, dans l’optique de créer un Musée des Transports en Commun de Grenoble et de sa région.

Depuis 2006, la Communauté d’agglomération Grenoble-Alpes-Métropole met à disposition de Standard 216 un bâtiment de 3000 m2 situé au Pont-de-Claix, dans la banlieue sud de Grenoble. Baptisé « espace Histo Bus Dauphinois », il permet à l’association de mener ses travaux de restauration de véhicules et d’archivage dans de bonnes conditions. Il permet aussi la présentation au public de cette mémoire des transports dauphinois. L’entrée au musée est gratuite, avec deux journées portes ouvertes par an, en mai et en septembre.
Environ 60 personnes y sont bénévoles. Sur les 40 véhicules récupérés, 11 ont été restaurés.

Le transport par route

Les immatriculations en Isère sont d’abord en HK (1928), puis en 38 (1950). En 1934 les lignes d’autobus desservies sont réglementées par un disque de circulation de couleur. Ce système est abandonné en 1974. En France il y avait 5 réseaux dont PLM (Paris-Lyon-Méditerranée).

On roulait à droite, mais le volant était à droite ce qui permettait au conducteur de s’assurer que les roues ne sortent pas de la route (les routes étaient étroites). Le premier volant à gauche sera celui la Citroën traction avant en 1937/1938. La flèche directionnelle est remplacée en 1957 par les « clignotants ».


Les carrossiers dauphinois

Ils sont trois, situés à Grenoble. Belle-Clot (1923-1987) reconnaissable à une signature en aluminium fixée sur les carrosseries a aussi créé en 1953 une unité spécifique de fabrication de sièges d’autocar. On n’a que peu d’informations sur les deux autres, Chaboud et Routin.

Les tramways

  • VFD (Voies ferrées du Dauphiné) : une première ligne (vapeur) Jarrie-Rioupéroux en 1893.
  • CEN (Chemins de fer économiques du nord) : crée une ligne Grenoble-Veurey en 1895.
  • SGTE (Société Grenobloise de Tramways électriques) : 2 lignes en 1897, 4 autres en 1900 ; connaît son apogée en 1932. En 1947 la ligne de tramway de Grenoble à La Tronche est remplacée par un trolleybus, lui-même remplacé en 1987 par les lignes A et B du nouveau tramway.
  • GVL  Tramway Grenoble -Villard de Lans : inauguration de la navette Grenoble-Seyssins en 1911, Avant le tramway, il y avait la patache (hippomobile). La ligne du tramway Grenoble-Villard de Lans (1920) ne comporte qu’une seule voie.
  • TGC  Tramway Grenoble-Chapareillan : a circulé de 1899 à 1947.

Autocaristes : des routes difficiles

Cinq compagnies de car circulaient sur la route de la Bérarde : des horaires de montée et de descente. Aucune voiture n’y circulait à l’époque).

Le trajet Corps-La Salette était l’exclusivité d’un seul opérateur (l’extrait d’un film Pathé datant de 1955 environ a été présenté).

Conference Histobus 2024 pour Aphid _ route de la Berarde vers 1920

Questions/Réponses/Discussion

    • Qui faisait la conception des carrosseries ? Les carrossiers avaient leur bureau d’étude. Châssis et carrosserie sont deux éléments séparés. Le châssis arrivait chez le carrossier.
    • Combien de cars ont été fabriqués ? Pour Belle-Clot, quelques-uns par an dans mles années 70, mais 150 cars en 1950.
    • La fin des carrossiers ? Les carrossiers étaient adaptés aux petites séries quand les constructeurs fournissaient  les chassis, ce qui a été le cas par exemple pendant 44 ans avec le Saviem. Ils ont été mis en difficulté quand les constructeurs ont fabriqué en série.
    • Les sièges Belle-Clot ? Belle-Clot équipait les véhicules de ses sièges, et avait déposé un brevet pour des sièges pour avion, qui ont été copiés par Air France. Le procès a été gagné par Belle-Clot.
    • Les carrossiers aujourd’hui ? Il reste encore un carrossier dans notre région : Besset, depuis 1920 à Annonay (aujourd’hui Iveco Bus).

En savoir plus : http://www.standard216.com/lhistoire-des-tc/condense-historique-des-transports-en-commun-grenoblois/

    Conférence 2024 JM Guetat Histobus - montage pour Questions-Réponses

    Texte remis par le conférencier

    (illustré de clichés pris pendant la présentation)

    Présentation de standard 216 – Histo Bus

    voir le site : de l’association Standard 216 : http://www.standard216.com/

    Conférence 2024 JM Guetat Histobus - presentation Histobus

    Les carrossiers Dauphinois

    Carrosserie Belle-Clot

    Marius Belle-Clot fonde en 1923, à l’âge de 30 ans, un atelier de carrosserie rue Revol à Grenoble (dans le quartier Berriat), après avoir été apprenti puis avoir travaillé chez des carrossiers Parisiens réputés. Il se rapproche alors de Grenoble en allant à Lyon chez Faurax et Chaussende, une très grande carrosserie.

    Conférence 2024 JM Guetat Histobus - signature Belle-Clot

    L’activité de Belle-Clot restera soutenue jusqu’à la seconde guerre mondiale, notamment grâce à la sortie par Renault du car ZP, pour les plus importants clients du département de l’Isère que sont la Régie des VFD, les Autocars Traffort, Grindler, Huillier ou encore Ricou. La seconde guerre mondiale freine considérablement l’activité de Belle-Clot. Seul Berliet peut fournir des châssis de son autocar PCK-B 2G à gazogène. Lorsqu’en 1942 la zone Sud de la France est envahie par les Allemands, la Carrosserie Belle-Clot est réquisitionnée par l’armée d’occupation. Jusqu’à la Libération en août 1944 la situation sera particulièrement difficile : aucun autocar ne sera produit ! La Libération est une aubaine pour la Carrosserie Belle-Clot, qui se voit chargée par l’Armée Américaine d’équiper 200 Jeep de portes « dégondables » en contreplaqué, car ces véhicules n’ont pas été conçus pour l’hiver alpin !

    En 1946 les deux fils de Marius Belle-Clot entrent dans l’entreprise ; Henri a 20 ans et Élie 21 ans. La période qui suit l’après-guerre jusqu’au milieu des années 1950 est faste pour les carrossiers d’autocars, grâce à la reprise progressive puis soutenue de l’activité économique du pays. Jusqu’en 1950, Belle-Clot réalise plus de 150 cars (45 % sur châssis Saurer, 25 % sur Berliet, 13 % sur Renault et 10 % sur Citroën).

    Conférence 2024 JM Guetat Histobus - Belle-Clot Stradair Berliet

    Bien qu’ayant toujours fabriqué ses sièges d’autocars, un des frères Belle-Clot, Henri, lance en 1953 une unité spécifique, toujours rue Mallifaud à Grenoble, pendant que son frère Élie poursuit la carrosserie. Un modèle de fauteuil « avion » fera la renommée de la marque et la collection ira jusqu’à du très grand luxe. Même l’entreprise Cityrama de Paris commandera des sièges, munis d’écouteurs permettant plusieurs traductions de langues ! Au pic de sa production en 1971, Belle-Clot fabriquera 3 664 sièges et 529 strapontins. Henri Belle-Clot améliorera et fabriquera des sièges-couchettes –américains– qui permettront d’équiper des autocars de son frère Élie, notamment pour des autocaristes tel André Gaubert de Saint-Ouen. Grâce à ces autocars-couchettes, Gaubert créera des liaisons régulières de fins de semaines entre Paris et les Alpes. Mais à partir de 1981 le TGV leur fera une impitoyable concurrence qui débouchera sur l’abandon de ces services.

    En 1985 les frères Belle-Clot se séparent : les cars restent à Grenoble rue Mallifaud, tandis que les sièges partent à Pont-de-Claix sous la dénomination SCAVIT (Sièges, sellerie, Aménagement de Véhicules Industriels et de Tourisme). En 1989 Henri vend son activité sièges à André Gaubert qui de suite la transfère en région Parisienne.

    Les années 1960 obligeront Belle-Clot à se réorganiser, notamment en raison de la disparition du fabricant de cars Saurer (le plus gros client de la carrosserie grenobloise), mais pas seulement, aussi parce que les grands constructeurs comme Chausson, Berliet et Renault adoptent la carrosserie « autoportante ». Ainsi, l’activité Belle-Clot Carrosserie s’oriente vers le montage de voussoirs vitrés (ouvertures sur le toit), l’installation de toilettes, de poste de travail pour hôtesses dans les cars de luxe.

    Heureusement, Belle-Clot accroît sa fabrication de cabines de téléphériques et de télécabines, entamée en 1952. A bien y regarder, un téléphérique n’est autre qu’un autobus suspendu, ne serait-ce que par la capacité des engins de chez Belle-Clot : de 35 à 100 places ! Jusqu’en 1983, date d’arrêt de fabrication, 62 téléphériques et 911 télécabines sortiront de l’usine de la rue Mallifaud.

    1991 sonne l’arrêt définitif de la fabrication des sièges Belle-Clot, mais plus de 60 000 sièges et des milliers de strapontins auront été réalisés à Grenoble puis Pont-de-Claix.

    Au début des années 1970 la production des autocars s’effondre : trois en 1971, aucun en 1972, trois en 1973, deux en 1974, un en 1975 et trois en 1976. La Carrosserie Belle-Clot aura malgré tout un sursis en construisant des fourgons aménagés, des camionnettes publicitaires, une dizaine d’autocars médicaux. Elle cessera définitivement en 1976, hormis une commande spéciale des Cars Gaubert de Saint-Ouen (le plus gros client que Belle-Clot ait jamais eu), avec deux autocars couchettes en 1979 et 1981.

    Durant toute son existence, la carrosserie Grenobloise aura assuré environ un tiers de son activité à réparer des véhicules accidentés, jusqu’en 1987, point final de Belle-Clot dans l’industrie.

    Carrosserie Chaboud

    Cette Carrosserie, bien plus petite que Belle-Clot, était située rue Ampère à Grenoble (dans la partie Nord de cette rue, qui allait à l’époque jusqu’au quartier Mistral).

    Nous n’avons malheureusement que très peu de renseignements sur cette entreprise, et aussi très peu de photos… mais nous avons un modèle dans la collection des véhicules présentés à notre musée Histo Bus Dauphinois à Pont de Claix. Il s’agit d’un minicar de marque Rochet-Schneider qui, d’un camion à son origine en 1932 fut donc recarrossé en minicar en 1937 par Chaboud. Sur le marché de l’occasion, qui était très faible à l’époque, il arrivait régulièrement que pour les poids-lourds on demandait de transformer des cars en camions, ou l’inverse, comme ce fut le cas du Rochet-Schneider type 23.000 !

    Carrosserie  Routin

    Elle se trouvait dans Grenoble à l’angle des rues Anthoard et Auguste Genin (aux n° 8 et 8bis) dans le quartier Berriat, tout comme Belle-Clot et Chaboud. Nous n’avons qu’une seule photo, une carte postale ancienne, et aucun document écrit !

    Principaux réseaux de tramways

    VFD (Voies ferrées du Dauphiné)

    • Jarrie / Rioupéroux (vapeur) 09-12-1893
    • Grenoble/Uriage/Vizille (vapeur) 02-07-1894 (électrifiée en 1902) – Fin de Grenoble/Vizille le 01-12-1946
    • Rioupéroux/Bourg-d’Oisans (vapeur) 02-07-1894 – Fin de Vizille/Bourg-d’Oisans le 01-08-1946
    • Gières/Domène (vapeur) 30-01-1898 (électrifiée en 1902) – Fin de Grenoble/Gières le 01-02-1948, de Domène/Lancey (électricité) 18-08-1908
    • Lancey/Brignoud (électricité) 10-10-1913, Brignoud/Froges (électricité) février 1914
    Conférence 2024 JM Guetat Histobus - logos des VFD

    CEN (Chemins de Fer Economiques du Nord)

    • Grenoble (Berriat-Gambetta)/Veurey (vapeur) 29-01-1895. Cette ligne fut exploitée par la SGTE à compter du 01-09-1902, puis électrifiée en deux étapes : Grenoble/Sassenage 03-09-1903 – Fin le 30-06-1938
    • Sassenage I Veurey 21-10-1905 – Fin le 30-06-1938

    SGTÉ (Société Grenobloise des Tramways électriques

    • Place Vaucanson/Eybens 17-04-1897 – Fin le 07-02-1951
    • Place Vaucanson/ Varces 17-04-1897 – Fin Pont-de-Claix / Vif le 15-06-1938. Le départ de ces deux lignes fut reporté place Grenette le 1-10-1900 (convention avec les Autocars Grindler)
    • Embranchement Pont Rouge/Claix 07-11-1897 – Fin le même jour que ci-dessus
    • Place Grenette/Montfleury 14-04-1900 – Fin le 28-07-1947
    • Place Grenette/Voreppe 12-05-1900 – Fin Saint-Robert/Voreppe le 30-06-1938 (avec embranchement Pont de Vence à La Monta) 12-05-1900 – Fin Place Grenette Saint-Robert ou La Monta le 7-02-1951
    • Place Grenette/Gare PLM (Grenoble) 09-08-1900
    • Place Grenette/Cimetière Saint-Roch 14-08-1900 – Fin le 27-11-1949
    • Rue Félix Poulat/Pont du Drac 06-08-1901 – Fin le 31-08-1952 : DERNIER TRAMWAY DE GRENOBLE
    • Varces/Vif 30-03-1907 – Fin le 15-06-1938 (concession Autocars Grindler)
    • Vif/Les Saillants du Gua 14-06-1923 – Fin le 15-06-1938 (concession Autocars Grindler)
    Conférence 2024 JM Guetat Histobus - Voies de Tramvway SMH La croix rouge

    GVL (Grenoble Villard-de-Lans)

    (propriété du Département de l’Isère, exploitée par la SGTE)

    • Place Grenette/Seyssins 01-05-1911 – Fin le 02-11-1950.
      • Départ du cours La Fontaine (Grenoble) 01-07-1920 jusqu’au 31-03-1949 ;
      • départ de la rue Félix Poulat 01-04-1949 jusqu’au 02-11-1950 (fin de cette ligne de tram)
    • Cours Lafontaine/Villard-de-Lans 01-07-1920 – Fin Saint-Nizier/Villard-de-Lans le 1-10-1938 – Fin Grenoble/Saint-Nizier le 31-03-1949

    TGC (Tramway de Grenoble à Chapareillan)

    (absorbée par la Régie des VFD en novembre 1930)

    • Place Notre-Dame / Crolles 23-12-1899 – Fin Saint-Ismier/Crolles le 01-05-1937 Fin Montbonnot/Saint-Ismier le 15-09-1937 – Fin Aiguinards/Montbonnot le 01-12-1946 – Fin Place Notre Dame/Aiguinards le 01-11-1947
    • Crolles/Le Touvet 06-01-1900 Fin le 01-05-1937
    • Le Touvet/Chapareillan 15-03-1900 – Fin le 15-05-1933
    • Place Notre-Dame/Gare PLM Grenoble 15-03-1901

    Autocaristes

    Ligne de Corps à La Salette

    Il y avait 3 transporteurs : M. Pascal qui était le Maire de la Commune (à titre privé), Joseph Barbe et Alphonse Péllissier, qui était aussi hôtelier-restaurateur (ce qui se voyait assez souvent dans les massifs montagneux : « transporteurs, hôteliers et restaurateurs »). Pour cette ligne de Corps, il fallait suivre un parcours (on n’ose pas dire « une route » (!), qui faisait 15 km pour monter… et seulement 9 km pour en redescendre !

    Conférence 2024 JM Guetat Histobus - bus torpedo de la Salette
    Conférence 2024 JM Guetat Histobus - Cars Balme

    Autocars Balme (Bourg d’Oisans)

    Entreprise créée en 1927 par Alphonse Balme. Il y avait 4 ou 5 cars en tout. En 1987, après 60 ans d’existence, les Cars Rouard ont racheté les Cars Balme, continuant ainsi l’activité dans !’Oisans.

     

    Autocars Grindler (Vif)

    Créés en 1929, pour assurer la ligne Grenoble/Veynes. 3 ans plus tard, 2 nouvelles lignes seront ouvertes. La société Grindler absorbera au moins 6 confrères. Grindler sous-traitera,pour la SGTÉ tout d’abord, puis pour la TAG/SMTC, la ligne reliant Les Saillants à Grenoble. En 2011, Grindler mettra en exploitation un des très rares autobus interurbains à 2 niveaux, d’une capacité de 85 places : Van Hool Astroméga TD 925.

     Autocars Huillier (Villard-de-Lans)

    L’Entreprise familiale Huillier débute son activité en 1889, lorsque Daniel crée la première ligne de transport régulier de personnes par diligences, entre Pont-en-Royans et Villard-de-Lans, sur le plateau du Vercors. En 1921, il reprend à l’important transporteur grenoblois « Repellin-Traffort » la ligne reliant Villard-de-Lans à Grenoble par Engins et Sassenage. Cette liaison était toujours à l’époque assurée avec des diligences tirées par cinq chevaux ! Au cours des années 1920 Daniel Huillier abandonne progressivement la locomotion hippomobile. Des transports touristiques viennent en complément de ses services réguliers et d’une activité de camionnage.

    Le 1er octobre 1938, la Société Grenobloise des Tramways Électriques (SGTÉ), qui exploite la ligne de tramway de montagne du GVL (Grenoble/Villard de Lans) limite ce parcours à Saint Nizier. La section rurale Saint-Nizier/Villard-de-Lans est alors reprise par les Cars Huillier. La Famille Huillier résistera farouchement à l’occupation allemande. Mais elle en paiera un lourd tribut : en 1944, Georges et Paul, fils de Daniel Huillier, qui travaillaient aussi dans l’entreprise, y perdent la vie.

    En 1956 la croissance de l’entreprise se poursuit, depuis Grenoble vers Voreppe, Voiron et Beaurepaire, avec le rachat des Cars Adrien Brun. Puis en 1957, c’est au tour de la SDTA, en 1958 au tour des Cars Arêtins et en 1960 des Cars Tournier ! En 1973, Daniel et Victor Huillier vendent leur compagnie d’autocars au groupe CEA-Uniroute. Ainsi se termine la Saga des Cars Huillier, après 84 années d’existence !

    Conférence 2024 JM Guetat Histobus - cars Huillier

    Autocars Eyraud (Grenoble)

    En 1931 Charles Eyraud crée une ligne de transport de personnes de St Hilaire du Touvet (d’où il est originaire) à Grenoble. C’est un petit car à carrosserie en bois, du constructeur lyonnais Luc Court qui assure les dessertes. En 1996, le Groupe Eyraud possédait 44 autocars.

    Autocars Gouy (Autrans et Villard-de-Lans)

    Après avoir assuré une activité de taxi sur le plateau du Vercors avant la guerre en 1935 avec une Peugeot 301, Monsieur Camille Gouy achète en décembre 1948 un minicar Chenard & Walker de 10 places.

    Le 15 octobre 1959, la Société Grenobloise de Tramways Électriques (SGTÉ), qui possède toujours les droits de concession de la ligne du tramway GVL (Grenoble à Villard de Lans), sous-concède aux Autocars Gouy l’exploitation de cette ligne.

    En 1975, les Autocars Camille Gouy deviennent la SARL Voyages Gouy, dont le siège social est à Autrans et le bureau à Villard-de-Lans, place de l’Église. À cette occasion ils étendent leurs activités par l’organisation de voyages touristiques en France et à l’étranger.

    A leur apogée, les Voyages Gouy possédaient 12 autocars, 2 minicars,2 taxis. En plus de leur activité de tourisme et de taxi, ils assuraient 3 navettes urbaines sur le plateau du Vercors : depuis Autrans vers Méaudre,Villard-de-Lans et un peu sur Lans.

    En 2005, l’activité autocars est vendue aux Autocars Eyraud.

    Entreprise Farçat (Grenoble)

    En 1882, cette entreprise hippomobile fait circuler des tramways tirés par 2 chevaux dans Grenoble, qui sont appelés des « Cars Ripert », du nom d’un Marseillais qui a importé l’idée de ce type de véhicules : un compartiment de voyageurs encadré par une plate-forme ouverte à chaque extrémité. Les lignes vont de Grenoble-Centre vers le Pont du Drac, la Bajatière, le Petit Séminaire du Rondeau, La Tronche et Saint-Martin d’Hères. L’entreprise Farçat aura une très grande activité de transport de marchandises, et sera même l’une des plus importantes au niveau national à déplacer des charges allant jusqu’à plus de… 300 tonnes !

     

    Autres autocaristes

    • Autocar de La Mure (Grenoble)
    • Autocars Charlaix & Gandit
    • Autocars Dumas
    • Autocars Guignier (Basse Jarrie)
    • Autocars Perraud (Roybon)
    • Autocars Ricou (Grenoble) Ils assuraient principalement la ligne Grenoble/Lyon.
    • Autocars Traffort (Grenoble)