Visite de la station Aquapole – 14 octobre 2025

Extrait du compte rendu préparé et diffusé aux membres de l’Aphid par Francis Fournier

Merci à Fanny Fontaine de m’avoir aidé à organiser cette intéressante visite qui nous a permis de découvrir ce site particulier et majeur pour la région.

La régie Assainissement en quelques chiffres

• 2095 km c de réseaux publics
• 162 stations de relevage des eaux usées
• 5 stations d’épuration
• 60 communes raccordées à la station Aquapole
• 96,8% des eaux usées arrivent dans une station d’épuration (majoritairement Aquapole)
• 228 496 m3 d’eau sont reçus par Aquapole chaque jour

Pour mémoire

• Mise en service en 1989, l’unité de traitement des eaux usées Aquapole traitait alors les eaux usées de 21 communes, soit 360 000 habitants.
• Elle ne cesse depuis de se moderniser pour être à la pointe de la technologie au service de l’environnement et des populations.
• En 1991, puis en 2000, deux extensions biologiques ont vu le jour pour améliorer le traitement des eaux usées et permettre de raccorder d’autres c0mmunes en amont.
• Une unité de nitrification des eaux usées, composée de l2 biofiltres, a été créée, améliorant et fiabilisant les performances de traitement des eaux usées. Cet équipement élimine notamment la pollution ammoniacale, la plus toxique pour les écosystèmes aquatiques.
• Dans l’objectif de réduire les nuisances olfactives, les ouvrages ont été couvets et un système d’extraction et de traitement de l’air vicié a été mis en place. Grace à ce confinement et aux quatre unités de désodorisation, les nuisances olfactives ne sont perceptibles que 31 heures par an.
• Une meilleure performance dans le traitement des eaux usées induit une augmentation du volume de boues à traiter. Afin de pouvoir traiter 100% des boues urbaines produites sur le site Aquapole, la métropole a choisi de construire une unité de méthanisation, qui permet de réduire de 50% la quantité des boues en produisant du biogaz.
• En 2015, Aquapole était la première unité d’épuration de biogaz et d’injection de biométhane en Auvergne Rhône-Alpes et la deuxième plus importante en France.

Les différentes étapes de traitement des eaux usées.

Au cours du traitement des eaux usées, les polluants sont collectés et concentrés dans les boues d’épuration. Le procédé de traitement de ces boues a pour objectif de réduire leur volume, puis de les éliminer :

• Une première étape dite d’épaississement permet d’homogénéiser les boues. Par décantation, puis par centrifugation, les boues sont peu à peu concentrées en matière solide.
• La méthanisation réduit à nouveau le volume de boues, par un procédé naturel de dégradation biologique, appelé digestion. Les boues sont stockées, brassées et chauffées dans deux grosses enceintes en béton appelées digesteurs, en l’absence d’oxygène, pendant plus de 20 jours. La méthanisation permet aussi de produire une énergie renouvelable, le biogaz étant composé de 2/3 de méthane.
• Cette réduction de 50% du volume permet de traiter 100% des boues produites sur le site Aquapole, réduisant ainsi les coûts et les gaz à effet de serre induits par le transport pour éliminer les boues en extérieur.
• La déshydratation permet ensuite par centrifugation (principe de l’essoreuse à salade) , de séparer l’eau des solides, afin de réduire encore la quantité de boue.
• Les boues concentrées restantes sont éliminées par incinération. Elles sont brûlées dans un four à 850 °C sur un lit de sable. Aucun combustible extérieur autre que le biogaz n’est nécessaire pour cette combustion. L’énergie produite par l’incinération est valorisée pour le chauffage des digesteurs et des locaux d’exploitation.
• Les gaz produits sont débarrassés de leurs polluants et contrôlés avant rejet à l’atmosphère.
• Les cendres sont valorisées en cimenterie.